Hernie Discale Cervicale

Hernie Discale Cervicale

Le disque intervertébral unit deux vertèbres adjacentes jouant ainsi son rôle d’amortisseur.

L’empilement des vertèbres de la colonne vertébrale cervicale se fait sur plusieurs étages à l’image de la colonne vertébrale lombaire. Les vertèbres sont séparées par des disques intervertébraux. Le disque intervertébral est composé de deux éléments, l’un périphérique disposé en anneaux et de composition fibreuse, l’autre en position centrale est un noyau gélatineux. Ces deux éléments assurent une grande partie de l’amortissement des chocs et vibrations transmis d’une vertèbre à une autre, avec une spécificité pour le rachis cervical qui est celle d’assurer la mobilité de la colonne cervicale.
L’usure de l’anneau fibreux qui peut se déchirer ou se fissurer ouvre la porte à une partie du noyau qui peut s’échapper et de ce fait comprimer une racine nerveuse voisine ou la moelle épinière, c’est ce que l’on appelle une hernie discale cervicale.

QUELS SONT LES SYMPTÔMES DE LA HERNIE DISCALE CERVICALE ?

La compression de la racine nerveuse par la hernie discale à l’étage cervical peut se manifester par

les éléments suivants :

  • Une douleur type névralgie cervico-brachiale lorsque la douleur se manifeste au niveau du cou (avec souvent une composante douloureuse entre les épaules), sur l’épaule, le bras, l’avant-bras et la main.
  • Au niveau de la main, elle peut toucher le pouce isolement, l’index et le majeur, ou l’auriculaire.
  • En parallèle de la douleur, la compression de la racine nerveuse peut se manifester par des sensations désagréables : engourdissement, fourmillements de la main, picotements et perte de sensibilité.
  • Certains signes peuvent retenir l’attention : La perte de force au niveau de la main avec ou lâchage d’objet, trouble de la marche, atteinte des deux membres supérieurs.

Dans certains cas décrit comme les plus graves, une paralysie de tout le membre ou des deux membres supérieurs voire des quatre membres, la paralysie fait la gravité de la hernie et impose une prise en charge urgente.

QUELS EXAMENS DOIS-JE RÉALISER ?

L’IRM et le scanner du rachis cervical permettent de faire le diagnostic de la hernie discale cervicale. Ces examens ne sont pas demandés en urgence en dehors des signes de gravité.
L’IRM cervicale prend une place importante dans le diagnostic radiologique puisqu’elle permet de décrire la compression de la racine nerveuse par la hernie, l’état du disque intervertébral dont elle est issue ainsi que le retentissement médullaire (compression ou non de la moelle épinière).

QUELS TRAITEMENTS POUR LA HERNIE DISCALE CERVICALE ?

Il existe des hernies discales cervicales qui sont totalement asymptomatiques. La majeure partie des hernies discales cervicales répondent bien au traitement médical. Les éléments du traitement médical sont les médicaments antalgiques, anti-inflammatoires et décontracturants musculaires. De même, le repos et le port d’un collier cervical peut faire partie du traitement médical.

Lorsque un traitement médical conservateur complet a été entrepris en premier lieu et ne suffit pas à calmer les douleurs, et en l’absence de paralysie avec un délai de traitement de minimum de 6 semaines la discussion chirurgicale peut être ouverte et la question d’une opération peut être posée.

ET LA CHIRURGIE ?

L’ablation chirurgicale de la hernie cervicale compressive peut soulager fortement ou diminuer la douleur de névralgie cervico-brachiale. Il peut persister de manière plus ou moins transitoire une cervicalgie résiduelle post-opératoire.
L’ablation chirurgicale de la hernie est fortement recommandée dans des situations d’urgence:

  • Paralysie d’un ou plusieurs muscles.
  • Douleurs exacerbées non soulagées par les médicaments antalgiques y compris la morphine.
  • Atteinte de la moelle épinière.

En dehors de ces situations d’urgence, l’évolution ainsi que la gêne ressentie par le patient sera prise en compte pour une décision chirurgicale.

Important :
Le but de cette page est pédagogique et informatif. Elle ne se prétend pas être exhaustive ou assurant une information officielle quand à la pathologie concernée.
Elle ne remplace pas les explications fournies par votre chirurgien, et les fiches d’information patients disponibles sur le site de la Société Française de Chirurgie du Rachis : sfcr.fr